« FEUX D’AUTOMNE » Au revoir l’été, bonjour l’automne !

Après bien des peripéties, une  première fête « FEUX D’AUTOMNE » le 23 septembre 2022 à Crest.

Un moment convivial en bordure de Drôme, avec les habitants de Crest et la participation des associations désireuses de prendre soin du vivant et de créer du lien entre les différents quartiers de la ville.
Nous déambulerons sous les lampions jusqu’au bord de Drôme (aire des canoës) où nous partagerons une soupe au pistou. Fanfare- djembé- clowns- danses- chansons et buvette seront au rendez- vous.

Organisation : Ateliers ZITA, Exilés et Crestois, Trans’Versale, Rebond, Zimboom, La Colombine, Le banquet.

Contact:  REBOND association citoyenne pour Crest et sa vallée : contact@rebond-crest.fr

La proposition de modifications du PLU de Crest (qui fut initialement adopté en septembre 2019) pose des questions de fonds pour notre ville et ses habitants. Il serait dangereux de considérer cette proposition de modifications comme anodine car elle constitue en fait la continuation d’une politique municipale de gaspillage de terrains, de bradage de notre patrimoine local et d’un manque absolu de vision stratégique pour l’avenir.

 

Notre objectif collectif ne devrait-il pas être celui d’un aménagement intégré et responsable de l’espace urbain ? Il est crucial, urgent, prioritaire que les Crestois et les Crestoises puissent confirmer ou réaffirmer une position claire sur ce sujet : pas d’étalement urbain, préservation des terres agricoles, respect et consolidation des réserves foncières, densification de l’habitat en centre ville, entretien et réhabilitation du patrimoine existant plutôt que constructions nouvelles, appui aux activités commerciales, économiques, associatives et culturelles en coeur de ville, mettre un terme a la politique de lotissements en zones d’extension urbaine qui contribue à une surconsommation du foncier, un surcoût en terme de viabilisation et à une dépendance accrue de la voiture. Que faire dans l’immédiat ? Dans un premier temps, un état des lieux est absolument nécessaire. Les actions suivantes permettraient d’ y voir plus clair :

• Moratoire sur les permis de construire lotissements et modification PLU jusqu’à ce que les actions ci-dessous aient été effectuées et les conclusions prises en compte ;

• Inventaire/cartographie des réserves foncières et du patrimoine communal (y compris centre ancien) ;

• Inventaire/cartographie des friches commerciales, résidentielles et industrielles et de leur statut juridique (y compris centre ancien) ;

• Consultations avec habitants, riverains, opérateurs économiques, associations concernées

Ces actions sont faciles à exécuter, rapides à mettre en oeuvre et restent peu onéreuses. Elles nécessitent cependant une volonté politique. Elles sont absolument essentielles pour caler les investissements futurs et identifier les équipements structurants qui accompagneront la revitalisation économique et sociale de notre coeur de ville et la préservation de notre patrimoine local et de nos terres rurales.

En conclusion, les modifications du PLU proposées aujourd’hui ne sont qu’un prélude a ce qui risque de suivre. Le plan d’ action indiqué ci-dessus permettra de reprendre son souffle et de faire un point sur la situation tout en donnant la possibilité aux Crestois et aux Crestoises de mieux comprendre les enjeux et de se prononcer sur l’ avenir de leur ville.

Il est temps de mettre un terme à la politique du coup par coup, trop longtemps préconisée a Crest, et de mettre en oeuvre un vrai programme municipal qui privilégie l’intérêt public à l’intérêt privé.

Catherine Farvacque-Vitkovic
urbaniste spécialiste en gestion municipale ;
membre du groupe d’appui d’Ensemble Réinventons Crest ;
membre fondateur Association Rebond (association citoyenne pour Crest et sa Vallée)

Tribune publiée dans Le Crestois du 4 mars 2022

 

Ce vendredi 11 mars le conseil municipal a été ouvert par le maire sur une note solennelle et grave touchant à sa perception de la situation en Ukraine, vue à travers le prisme de la musique de Chostakovich, compositeur Russe. Ce fut un moment intense et les paroles d’Hervé Mariton pouvaient être partagées par l’ensemble des conseillers municipaux présents.

Le Groupe Ensemble Réinventons Crest avait prévu de proposer en question diverse un vœu simple et précis concernant l’accueil des réfugiés ukrainiens. Nul doute à nos yeux que ce vœu serait soumis par le maire au vote de l’assemblée municipale et nul doute qu’il serait largement approuvé.

Un vœu court et clair

Un vœu en quatre phrases, sans polémique, sans parti pris, simplement empreint d’humanité :

«Le 24 février, Vladimir Poutine lançait une offensive armée contre l’Ukraine.
Depuis, des centaines de milliers de personnes fuient la capitale Kiev et le pays pour échapper à la guerre.
Face à cette urgence humanitaire, le conseil municipal de Crest approuve et soutient le choix de l’État français d’accueillir les populations qui fuient l’Ukraine et qui souhaitent trouver refuge en France.
La commune de Crest se déclare prête à étudier, avec les services de l’État, les conditions d’accueil de ces réfugié-e-s qui arrivent sur notre territoire. »

Une réponse du Maire de Crest pas à la hauteur

Nous aurions souhaité que les élus municipaux fassent bloc pour exprimer la solidarité de notre ville envers celles et ceux qui subissent une situation dramatique sur le plan humanitaire. Malheureusement, le maire a simplement détaillé les actions conduites par des associations ou les initiatives personnelles mais n’a strictement rien annoncé concernant l’action de la ville elle-même.

Les mots sont importants, mais les actes le sont davantage. Comme de nombreuses autres collectivités, nous demandons simplement que Crest prenne sa part à l’effort collectif par des actions concrètes (aide financière, logistique, accueil de réfugiés…). Nous avons le sentiment que cette volonté était très largement partagée autour de la table du dernier Conseil municipal.

Mais, le Maire de Crest, en refusant de soumettre ce vœu au vote de l’assemblée municipale a, comme trop souvent, préféré le clivage et la division sur un sujet qui devait toutes et tous nous unir au-delà de nos sensibilités.

Nous regrettons vivement ce refus et nous rappelons l’existence du dispositif gouvernemental «  je m’engage pour l’Ukraine » proposant d’accompagner les particuliers volontaires. Nous le regrettons d’autant plus fort que ce refus intervient seulement quelques mois après une réponse similaire à notre vœu sur l’accueil des réfugiés Afghans… Cela ne fait pas honneur à la tradition d’accueil et de solidarité de notre ville de Crest.

Dans ce contexte, nous saluons toutes les initiatives citoyennes et associatives menées localement et restons grandement demandeurs que notre ville elle-même prenne des initiatives.

Les élues et élus du groupe municipal « Ensemble Réinventons Crest »

Dans deux précédents articles, nous avons parlé du tonnage de nos déchets
ménagers, de l’importance de les trier et de les apporter en déchèterie. Et après ? Lorsque nous avons séparé nos déchets organiques, trié tout ce qui peut l’être, apporté en déchèterie ce qui doit l’être, nous espérons que le recyclage prenne le relai. Or un déchet trié n’est pas nécessairement un déchet recyclé, ou du moins pas à 100%.
Je ne prétends pas présenter le sujet (oh combien touffu, chaque produit ayant ses propres caractéristiques, donc sa propre filière de recyclage !) de façon exhaustive, mais voici quelques exemples :

• L’ameublement est une filière où la responsabilité élargie du producteur s’applique
depuis 2013 : à ce jour, les résultats semblent plutôt bons puisque près de 90% des
meubles déposés en déchèterie sont en principe recyclés. Ceci s’explique par la
présence importante de bois, d’acier ou d’aluminium dans les meubles.

• Pour les déchets d’équipements électriques et électroniques, le recyclage des
différents composants représente environ 80% du tonnage apporté en déchèterie. Le
recyclage est ici un processus très complexe, mettant en jeu de nombreux acteurs,
tant les composants sont nombreux, et certains dangereux. Dans ce domaine,
l’obsolescence programmée est un fléau et la réparation devrait retrouver sa place.

• Pour les textiles, le recyclage consiste pour un peu plus de la moitié en réutilisation
en l’état, dont 5% sous forme de frippe en France, et 95% expédiés dans les pays du
Maghreb ou d’Afrique sub saharienne, qui finissent pas être débordés par les
vêtements que nous leur envoyons. Le tiers est recyclé sous forme d’effilochage ou
de chiffons. C’est une filière sur laquelle tout le monde s’accorde à dire que
d’énormes progrès restent à faire : à commencer par moins consommer de textile, ne
pas se laisser séduire par la fast fashion pas chère et les influenceurs en tout genre.

• En revanche, les emballages plastiques ménagers de la collecte sélective ne sont
valorisables que pour moitié environ : ce n’est pas à cause du mauvais tri par les
consommateurs, mais de la composition des emballages, certains plastiques ne se
recyclant pas, ou la composition de certains emballages (comme les briques alimentaires) étant trop complexe pour qu’ils soient recyclés. Les firmes d’emballages
alimentaires n’ont pas encore la contrainte d’utiliser des contenants recyclables à
100%, on est encore loin de l’éco-conception pour tout le monde. Pour la 3CPS, c’est
une centaine de tonnes par an (d’emballages triés) qui reste non recyclable. Le recyclage est assuré par CITEO, entreprise « créée par les entreprises du secteur de la
grande consommation et de la distribution pour réduire l’impact environnemental de
leurs emballages et papiers, en leur proposant des solutions de réduction, de
réemploi, de tri et de recyclage ». CITEO estime que 68% des emballages plastiques et
60% des emballages papiers sont recyclés. D’autres sources estiment que la France
n’est qu’à 41% de recyclage du plastique : il reste donc beaucoup de progrès à faire
par les fabricants !

On comprend donc que, quels que soient les efforts que nous ferons pour trier, ou recycler, il restera des déchets, des montagnes de déchets, dont certains sont malheureusement dangereux.

La conclusion reste :
les fabricants devraient avoir de réelles contraintes pour ne mettre sur le marché que des produits véritablement éco-compatibles. De notre côté, avons nous vraiment besoin de tout ce que le marché nous propose d’acheter ?

conseil municipal ville de crest drôme
Dominique Marcon – Conseillère municipale Ensemble Réinventons Crest, conseillère communautaire 3CPS

La semaine dernière, nous avons parlé des ordures ménagères (poubelle grise, déchets organiques et tri selectif), mais ce n’est pas la totalité de ce que nous jetons. Une partie importante de nos déchets ménagers ne peut être ni compostée, ni jetée dans le bac gris, ni dans les containers de tri. Parce que ce sont des déchets volumineux, ou des déchets dont le traitement et surtout la valorisation sont plus complexes que les papiers ou emballages plastiques du quotidien. Il s’agit surtout des déchets de bois, gravats, cartons, tonte et nettoyages de jardin (déchets verts) et tout le reste, ce reste étant joliment baptisé DIB (déchets industriels banaux, bien que ne provenant pas en totalité des industriels, et non dangereux). Notons déjà que ces DIB partent directement à l’enfouissement (voir cet article)

La semaine dernière, je vous disais que nous produisions en moyenne par habitant 300 kg d’ordures ménagères communes. Si on ajoute les dépôts en déchèteries, on monte à 480 kg par habitant et par an (7 fois le poids d’un adulte de taille moyenne !).

Si nous ne voulons pas être envahis par les déchets, nous avons trois options : en produire moins (mais pour nous y aider, il faut aussi que les industriels modifient leurs logiques et leurs choix), les confier à des filières industrielles organisées de recyclage, ou les réutiliser en totalité ou en partie.

Les déchèteries permettent d’accéder à ces filières de recyclage, et d’améliorer ainsi le taux de recyclage de nos déchets, suivant des circuits plus ou moins complexes, coûteux et efficaces. Plus le coût de l’énergie augmentera, plus le reyclage des déchets et matières apportées en déchèterie aura un intérêt, pas seulement environnemental : produire des combustibles, reintroduire les matières dans les circuits de production.

Petit à petit, les différentes professions sont tenues d’organiser la reprise et le recyclage de leurs produits mis au rebut par les consommateurs (c’est ce qu’on appelle la REP : responsabilité élargie des producteurs) : les piles, les pneus, le petit électro-ménager, l’ameublement, cette année les articles de sports et loisirs, et bientôt les textiles sanitaires et même les chewing gums…Même si aujourd’hui ces processus n’intègrent pas un objectif de réduction, et ne permettent de recycler que la moitié de ce qui est mis au rebut. Encore faut-il que nous, les consommateurs, jouions le jeu !

Jouer le jeu c’est prendre le temps de réfléchir avant de jeter : est-ce que ce déchet peut être mis dans la poubelle grise (enfouie pour moitié), dans le bac de tri (recyclé à 85%) ? Ou doit-il être apporté à la déchèterie car il est recyclable dans une filièr et industrielle et encombrerait bien trop les bacs de collecte ? Jouer le jeu, c’est aller déposer à la déchèterie ce qui doit l’être. Bien sûr, la déchèterie c’est un peu plus loin que les containers à ordures et les bacs de tri, mais ça permet de réduire ce qui partira à l’enfouissement, et de produire de nouvelles matières. La déchéterie, c’est un peu une mine de ressources.

Il reste toutefois des matières pour lesquelles notre communauté de communes n’a pas encore de solution de recyclage satisfaisante.

Pour ne pas jeter et ne pas accumuler dans nos caves ou greniers, nous pouvons aussi réutiliser ou ré employer. Nous avons sur notre territoire des acteurs de l’économie circulaire (mot barbare pour exprimer que les objets utilisés une fois peuvent avoir une seconde vie, en l’état ou après modification) : à ce jour, une recyclerie et une matériauthèque, et d’autres demain peut-être, tant le besoin est grand !

Alors en conclusion, pour réduire nos déchets et leur impact environnemental : on trie, on évite le gaspillage alimentaire, on composte, on va en déchèterie, et on donne une deuxième vie aux objets !

Mais avant tout çà, pour réduire nos déchets, on réfléchit avant chaque achat : en ai-je vraiment besoin ? cet objet sera-t-il recyclable ou réutilisable quand il sera abimé, cassé ou passé de mode ? ou ira-t-il rejoindre sous terre tout ce qui y attend déjà une décomposition incertaine et polluante ?

Pour bien nous faire comprendre tous ces enjeux et nous aider, la 3CPS organise prochainement des journées des déchets à Crest (27 et 28 avril), à Saillans (13 mai) et à Vercheny (18 mai).

Dominique Marcon – Conseillère municipale Ensemble Réinventons Crest, conseillère
communautaire 3CPS

Comme vous, nous avons été agréablement surpris d’apprendre que la fameuse passerelle du pont Frédéric Mistral serait un espace partagé et allait donner la priorité aux piétons sur les cyclistes.

En effet, les vélos roulent parfois à une vitesse qui comporte un danger pour les piétons. Les enfants seront tolérés à vélo sur la passerelle, mais les cyclistes adultes seront obligés de rouler au pas et de laisser la priorité aux piétons. Comme alternative possible, les cyclistes pourront toujours emprunter le pont Mistral et rouler à 30km/h : ils devront donc redoubler d’attention pour circuler dans le flux habituel de circulation, comme cela est le cas dans nombre de rues à Crest, du fait de l’impossibilité technique d’agrandir la largeur de certaines chaussées pour créer des pistes cyclables.

Cyclistes adultes, vous devrez donc vous résigner à bien respecter le code de la route et à travailler vos réflexes afin de pouvoir réagir rapidement en cas de danger.

Nous avons la chance de vivre dans une ville relativement calme, encore préservée des flux angoissants des grandes villes, où les piétons doivent composer avec les flux incessants de motos, cyclistes, trottinettes et automobilistes, qui ont parfois une manière bien particulière de respecter le code de la route. Malgré tout, il convient de rester attentifs à tous les risques potentiels liés à la circulation : quels que soient la réglementation et le code de la route, il faut toujours partir du principe que l’autre risque d’enfreindre les règles !

Nous, piétons, nous sommes donc vraiment ravis que la priorité soit donnée aux piétons sur la future passerelle, et nous espérons que cette règle sera respectée par tous les utilisateurs de la passerelle! Aujourd’hui, nous nous sommes constitués en collectif, afin de pouvoir défendre le point de vue des piétons, qui représentent le public le plus fragile. Notre souhait est de trouver des solutions intelligentes pour pouvoir faire cohabiter piétons, cyclistes, automobilistes et autres outils de locomotion sur un même espace. Nous souhaitons donc que notre point de vue soit pris en compte et entendu, notamment dans le cadre des débats qui vont avoir lieu cette année au sujet de la question du stationnement et, plus largement du plan de déplacement urbain.

AMÉLIORER LE « VIVRE ENSEMBLE »

Ce que nous demandons, c’est un trafic plus apaisé, sécurisé et fluide, afin d’améliorer le «vivre ensemble ». Sachant que la collectivité a déjà investi beaucoup d’argent pour les vélos sur le territoire, il faut savoir raison garder et avoir l’humilité de suivre les recommandations de Chrysale dans les femmes savantes, acte II, scène 7: «Régler la dépense avec économie doit être son étude et sa philosophie…». Contentons-nous de ce qui est réalisable et réaliste…

En réponse à l’opposition crestoise, qui n’a de collectif que le nom mais n’est en réalité qu’une promesse politicienne, nous avons une question : est-ce possible d’y comprendre quelque chose ? Force est de constater que les décisions ne sont point collectives, mais prises par une minorité, de peur de voir émerger des points de vue divergents et du fait de la phobie constante de voir des «taupes» sortir de leurs rangs ou des fuites leur revenir en boomerang… Mais où est passée cette logique issue du «collectif» et de la «démocratie participative» ? Nous constatons seulement des prises de position toujours plus étonnantes les unes que les autres, résultat fâcheux de la diffusion des idées d’une minorité de personnes qui n’a de cesse d’écrire des tribunes plus belliqueuses les unes des autres, ne construisant rien, ne proposant rien si ce n’est des critiques et des solutions irréalistes, qui ne prennent pas en compte toutes les contraintes à respecter. Ils se sont emparés de toutes ces bonnes formules à la mode que sont «le collectif», la «démocratie participative», «l’engagement citoyen»…

Ce tropisme rédactionnel est problématique : il dévalorise les fondements même des sciences politiques. Malheureusement, ils ne savent pas ce qu’ils font : ces actes conduisent inéluctablement à jeter un funeste voile sur le sens même de ce qu’on nomme aujourd’hui «le collectif». Peut-être faudrait-il ajouter une nouvelle définition dans le Larousse pour pouvoir désigner ce qu’ils en ont fait? Nous espérons de tout coeur que le «peuple» va se réveiller pour chasser d’un revers de main cette poignée de personnes ou, devrait- on dire, personnages, ayant pris des rôles inventés de toute pièce pour prendre le pouvoir sur les personnes plus fragiles: confère le nouveau leader de l’opposition présenté sur le JT de TF1, la spécialiste invétérée de l’économie sociale et solidaire et les autres «fortes têtes» qui se comportent comme s’ils étaient les seuls capables d’avoir une opinion sur la «vie de la cité»…

Amis crestois, citoyens de ce monde, ne laissez pas les autres décider du destin de la cité à votre place. Votre vision compte : ensemble, construisons demain, «Crest-ons» notre avenir.

Le collectif à petons dans la ville

Tribune publiée dans Le Crestois du 25 février 2022

Un Schéma Directeur Cyclable… ça sert à quoi ?

La 3CPS travaille depuis aout 2020 avec la CCVD à la construction d’un schéma directeur cyclable commun à nos deux territoires. Chaque communauté de communes a validé ce schéma directeur en décembre 2021, soit près d’un an et demi d’études, de concertation, de propositions.

Pourquoi se doter d’un schéma directeur cyclable ?
Le contexte législatif, l’évolution climatique, constituent des raisons essentielles d’agir ; mais on peut y ajouter les bienfaits de la pratique du vélo sur notre santé, le faible coût de ce moyen de déplacement, la moindre occupation de l’espace public par les vélos… C’est pour répondre à cet ensemble de préoccupations que nous avons réalisé ce schéma.

Concevoir un Schéma Directeur Cyclable vise à répondre à des besoins essentiels pour le bien-être et la qualité de vie des habitants. Il s’agit de proposer un réseau cyclable maillé, continu et sécurisé entre toutes les communes du territoire, permettant d’assurer la complémentarité avec d’autres modes de déplacement (vélo, train, bus, auto-stop, covoiturage…). Ainsi nous favorisons la pratique du vélo pour des déplacements du quotidien n’excluant pas les pratiques de loisirs.

Concevoir un Schéma Directeur Cyclable vise à « penser vélo » pour chaque projet d’infrastructure routière, quel que soir le maître d’ouvrage (communes, communauté de communes, département…).

Concevoir un Schéma Directeur Cyclable c’est s’engager dans une concertation
permanente avec tous les acteurs de la mobilité afin de prendre en compte au mieux leurs analyses et leurs contraintes et de s’assurer d’une bonne complémentarité entre les projets. C’est pourquoi j’ai pris le soin, avec les services mobilité de la 3CPS, de rencontrer à plusieurs reprises les élus et services de toutes les communes du territoire. La société INGETEC, en charge de l’étude, a intégré l’ensemble des besoins exprimés par ces communes pour finaliser un plan d’actions et proposer un guide chiffré des investissements s’étalant sur les 8 années à venir.

Chacun comprendra que ces investissements correspondent à un « idéal » que chaque opérateur décidera de les engager ou non, en totalité ou partiellement, selon ses priorités, les moyens financiers dont il dispose et selon son propre calendrier des aménagements. Le Schéma Directeur est un outil pour mettre en cohérence les futurs aménagements, qu’ils soient portés par le Département, les Intercommunalités ou les Communes.

Le développement de la pratique du vélo est un élément important de réduction de nos consommations d’énergie, c’est également une source potentielle d’emplois liés à la vente et réparation de vélos. Les objectifs chiffrés que nous avons fixés d’ici 2024 restent modestes (3% des déplacements effectués en vélo) et largement atteignables. Le succès rencontré par la Vélodrome tout au long de l’année, montre bien que les aménagements favorisent la pratique du vélo.

Le Schéma Directeur Cyclable est donc le premier outil de développement de la part du vélo dans nos déplacements mais il ne sera efficace que si des résultats sont visibles et utiles. C’est pourquoi je m’engage à recueillir et communiquer les éléments d’analyse qui permettront à chacun des habitants de prendre la mesure de nos progrès.

J’ai aussi proposé que la 3CPS soit un élément moteur en matière d’équipements (stationnement vélos, stations de gonflage…) en prenant à sa charge l’achat de ces équipements qui seront mis à disposition des communes au cours des 3 prochaines années pour un montant de 300 000€ ttc. Le choix de ces équipements ainsi que leurs emplacements ne pourront se faire qu’en concertation étroite avec les communes. Par souci du bon usage des deniers publics, ces achats feront l’objet d’un suivi afin de vérifier qu’ils sont réellement utiles et placés au bon endroit. Nous espérons ainsi contribuer à résoudre au moins un frein à l’usage accru du vélo : savoir où le stationner, de jour comme de nuit.

Je reste plus que jamais persuadé que face à des enjeux aussi forts que la lutte contre le réchauffement climatique, la sécurité de tous en matière de déplacement à vélo ou la complémentarité entre la bicyclette et tous les autres modes de déplacements, il faut une action volontariste, collective et concertée en matière d’aménagements cyclables. Le schéma directeur en est la traduction.

René-Pierre HALTER – Conseiller Municipal de Crest, Vice-président Energie et mobilité pour un territoire en transition écologique Communauté de Communes du Crestois et du Pays de Saillans en Cœur de Drôme

Produire, acheter, consommer, jeter…. et après ?

Le contexte de l’histoire : le volume de nos poubelles par habitant a doublé en 50 ans.
Une fois mis à la poubelle, nos déchets ménagers sont collectés par la communauté de communes (pour nous lecteurs du Crestois, c’est la 3CPS ou la CCVD), qui les achemine vers les différentes installations du SYTRAD1 et à la verrerie de la Bégude (07) pour le verre.

Les déchets qui font l’objet d’un refus de tri et les ordures ménagères dites résiduelles (le sac gris qu’on a mis dans le bac gris) vont au centre de valorisation d’Etoile sur Rhône, qui isole les déchets organiques, et valorise ce qui peut l’être. Et après ? ce qui reste va à l’enfouissement dans une « installation de stockage de déchets non dangereux » : pour nous, ce sont les centres privés de Donzère et de Chatuzange le Goubet.

En 2021, sur les 4 800 tonnes de déchets ménagers collectés sur la 3CPS (soit 300kg par habitant), une très large majorité constitue des ordures résiduelles. Le SYTRAD a pu en recycler un quart seulement, et en valoriser au total un peu plus de la moitié. Le reste, soit plus de 2 000 tonnes de nos déchets a été enfoui sous la terre, alors que la part enfouie des déchets ménagers devrait disparaître en totalité en 2040.

Or les centres d’enfouissement ont un effet très négatif sur l’environnement : la fermentation des déchets continue de produire du méthane (un gaz 25 fois plus réchauffant que le C02) et des résidus pollués résultant de l’infiltration des eaux de pluie, pendant des décennies. Ces émanations sont traitées mais ceci est au total très coûteux pour l’environnement, comme pour nos finances.

Tout déchet produit doit être collecté, traité, recyclé en partie et/ou enfoui : tout ceci avec des installations et des process complexes, à cout très élevé. Le tri et le traitement des déchets ménagers par le SYTRAD nous coûte 222€ par tonne. Aujourd’hui à la 3CPS, la taxe pour financer collecte et traitement des ordures ménagères est à 9,6% de la base foncière (elle est 20% plus élevée à la CCVD, et 30% plus élevée dans le Diois).

A propos du SYTRAD : c’est un syndicat regroupant 12 communautés de communes d’Ardèche et Drôme nord et centre, et concernant un peu plus de 520 000 habitants.

En résumé, vous l’avez compris, nos poubelles sont trop pleines, et débordent de matières non retraitées et en grande partie non retraitables.

Que faire ? Il y a des solutions, plus ou moins simples, et la communauté de communes est en train d’en mettre en place, en application des règlementations récentes. Elle organisera deux « Journées des déchets » à l’attention des usagers les 27 et 28 avril prochains à Crest.

Nous les citoyens pouvons aussi réduire notre poubelle grise.

Améliorer le tri : ce sera encore plus facile à partir de juin prochain, puisqu’il n’y aura plus à séparer les papiers/cartonnettes et les emballages plastiques. Et puisque tous les emballages plastiques et métalliques sont désormais triables (même si une part reste non recyclable et va à l’enfouisssement, ou à la valorisation énergétique) , nous ne devrions garder dans nos poubelles grises que le non triable et les déchets organiques. Ah… les déchets organiques !

C’est tout de même 40% de la poubelle grise : plutôt moins dans les communes rurales où les habitants pratiquent souvent le compostage individuel. La loi de transition énergétique nous oblige quoiqu’il en soit à avoir une solution spécifique pour tous les déchets organiques à la fin de l’année prochaine. La 3CPS y travaille,. Il n’y aura probablement pas une solution unique pour tout le monde, mais des solutions adaptées au type d’habitat : rural ou urbain,
individuel ou collectif. Nous pouvons, les un-e-s et les autres commencer à séparer nos déchets organiques, de temps en temps, juste « pour voir » ce qu’ils représentent.

Réduire nos déchets : c’est donc réduire ce qui ne peut pas se recycler en totalité, et nous trouvons malheureusement dans le commerce beaucoup trop d’emballages non ou mal recyclables. C’est aussi acheter en vrac là où c’est accessible. C’est utiliser des contenants personnels autant que possible (pour les légumes et les fruits par exemple, mais aussi pour les préparations cuisinées du marché, ou les oeufs). C’est surtout se poser la question des déchets chaque fois que nous faisons un achat, et ne pas acheter si ce n’est pas nécessaire, afin d’éviter le gaspillage.

Certaines communautés de communes voisines ont choisi une tarification incitative des déchets ménagers, proportionnelle au poids de la poubelle grise résiduelle. En France, 200 collectivités l’ont mise en place et elle concerne environ 6 millions de personnes. C’est une modalité intéressante, qui a poussé nos proches voisins à réduire significativement leur poubelle grise. Nous allons l’examiner de plus près.

Pour réduire nos déchets, il faut aussi, avant de jeter, se poser la question du réemploi ou de la réutilisation de tous les objets dont nous n’avons plus l’usage ou l’envie, mais de çà nous parlerons au prochain numéro…

Dans la prochaine tribune : nature, poids et sort des richesses déposées en déchetteries…

conseil municipal ville de crest drôme

Dominique Marcon, conseillère municipale Ensemble Réinventons Crest – Conseillère communautaire, membre de la commission déchets.

En juillet 2016, le maire de Crest annonçait la réalisation d’une passerelle pour les mobilités douces comprenant un espace de circulation pour les piétons et un autre pour les cyclistes. Cinq ans et 1,250 millions d’euros plus tard, dans sa vidéo de vœux 2022, le même homme nous informe que finalement, si vous êtes à vélo, vous devrez mettre pied à terre pour pouvoir l’emprunter. Imaginez votre réaction si, juste avant l’inauguration du Pont en Bois, le maire avait annoncé que la vitesse des voitures y serait limitée à 5 km/h… on en est là !

Brider l’usage d’une ‘passerelle modes doux’ pour les usagers des modes doux, c’est du gaspillage d’argent public – et cela ne va pas dans le sens de l’Histoire : nous avons une urgence climatique à résoudre, notamment en incitant les citoyens à évoluer vers des modes de transport non polluants : bref ce n’est vraiment pas le moment de mettre des bâtons dans les rayons des cyclistes.

Une décision contraire à l’intérêt des usagers

Ce revirement du maire, s’il ne date pas d’hier, reste difficile à comprendre : le bon sens voudrait, lorsqu’on est responsable d’un ouvrage aussi important, qu’on reste fidèle à son intention initiale : fluidifier et sécuriser le trafic des piétons, cyclistes, PMR et automobilistes.

Plusieurs questions se posent : Comment se justifie cette décision ? une crainte liée au risque de collision vélo / piéton peut-être ? Pourtant, avec une largeur de chaussée augmentée de 3,5 mètres sur l’ensemble pont Mistral + passerelle, il y aurait largement de quoi faire cohabiter les flux des automobilistes, cyclistes et marcheurs en toute sécurité. Mais surtout, comment et avec qui le maire a-t-il opté pour l’option « vélo pied à terre » ? Cela n’a jamais été discuté ni avec les habitants ni avec les usagers du vélo. Aucun débat non plus en commission municipale : comme tout le monde, les élus municipaux ont été mis devant le fait accompli.

C’est le moment d’agir avec les habitants

Cependant, nous disposons encore de quelques semaines avant l’inauguration de la passerelle. Profitons de ce temps pour organiser un travail participatif avec des Crestoises et des Crestois, piétons, cyclistes, automobilistes pour trouver la meilleure solution pour organiser les flux de circulation. Sollicitons les personnes ayant une expertise reconnue (techniciens de la voirie des Services municipaux et du Département, entreprises réalisant le chantier, association Vélo dans la Ville…) pour nous éclairer sur les marges de manœuvre techniques telles que : choisir la bonne place et les bonnes largeurs des bandes de circulation (la bande cyclable direction Sud pourrait-elle être positionnée sur la chaussée), organiser les débouchés nord et sud… Bref, ensemble, réinventons une manière plus adaptée d’exploiter cet ouvrage ! 

L’organisation d’une telle concertation demandera de la part de la mairie un certain engagement et pas mal d’énergie, ce qui rejoint parfaitement l’invitation du maire, dans ses vœux pour 2022, à « s’engager et à ne pas succomber à la paresse ».Nous sommes prêts à participer à l’organisation de cette action avec enthousiasme et dans un esprit constructif : faire émerger l’intelligence collective avec les habitantes et les habitants, c’est dans notre ADN.

Préparer l’avenir avec un plan de circulation

Enfin, au-delà de cette action urgente, nous invitons l’équipe municipale à se pencher de manière prospective sur les évolutions de la circulation à Crest à moyen et long terme : c’est maintenant qu’il faut imaginer le kaléidoscope des mobilités de demain dans notre ville et dans la vallée de la Drôme, en prenant en compte les évolutions des contraintes (fin du pétrole, augmentation de la population…) mais aussi des opportunités nouvelles (apparition de nouveaux modes doux, relocalisation des emplois…) Nous devons donc nous doter d’un vrai Plan global de circulation pour les 20 ou 30 ans à venir, beaucoup plus ambitieux que le simple ‘plan de stationnement’ récemment annoncé par la mairie. Bien sûr, ce plan sera à construire en bonne intelligence avec les intercommunalités qui composent notre bassin de vie. De beaux chantiers pour 2022, donc !

Tribune publiée dans le Crestois du 22 février 2022.

Agnès FOUILLEUX, René-Pierre HALTER, Dominique MARCON, Nicolas SIZARET

Agnès Fouilleux
René-Pierre Halter
Nicolas Sizaret