Comme vous, nous avons été agréablement surpris d’apprendre que la fameuse passerelle du pont Frédéric Mistral serait un espace partagé et allait donner la priorité aux piétons sur les cyclistes.

En effet, les vélos roulent parfois à une vitesse qui comporte un danger pour les piétons. Les enfants seront tolérés à vélo sur la passerelle, mais les cyclistes adultes seront obligés de rouler au pas et de laisser la priorité aux piétons. Comme alternative possible, les cyclistes pourront toujours emprunter le pont Mistral et rouler à 30km/h : ils devront donc redoubler d’attention pour circuler dans le flux habituel de circulation, comme cela est le cas dans nombre de rues à Crest, du fait de l’impossibilité technique d’agrandir la largeur de certaines chaussées pour créer des pistes cyclables.

Cyclistes adultes, vous devrez donc vous résigner à bien respecter le code de la route et à travailler vos réflexes afin de pouvoir réagir rapidement en cas de danger.

Nous avons la chance de vivre dans une ville relativement calme, encore préservée des flux angoissants des grandes villes, où les piétons doivent composer avec les flux incessants de motos, cyclistes, trottinettes et automobilistes, qui ont parfois une manière bien particulière de respecter le code de la route. Malgré tout, il convient de rester attentifs à tous les risques potentiels liés à la circulation : quels que soient la réglementation et le code de la route, il faut toujours partir du principe que l’autre risque d’enfreindre les règles !

Nous, piétons, nous sommes donc vraiment ravis que la priorité soit donnée aux piétons sur la future passerelle, et nous espérons que cette règle sera respectée par tous les utilisateurs de la passerelle! Aujourd’hui, nous nous sommes constitués en collectif, afin de pouvoir défendre le point de vue des piétons, qui représentent le public le plus fragile. Notre souhait est de trouver des solutions intelligentes pour pouvoir faire cohabiter piétons, cyclistes, automobilistes et autres outils de locomotion sur un même espace. Nous souhaitons donc que notre point de vue soit pris en compte et entendu, notamment dans le cadre des débats qui vont avoir lieu cette année au sujet de la question du stationnement et, plus largement du plan de déplacement urbain.

AMÉLIORER LE « VIVRE ENSEMBLE »

Ce que nous demandons, c’est un trafic plus apaisé, sécurisé et fluide, afin d’améliorer le «vivre ensemble ». Sachant que la collectivité a déjà investi beaucoup d’argent pour les vélos sur le territoire, il faut savoir raison garder et avoir l’humilité de suivre les recommandations de Chrysale dans les femmes savantes, acte II, scène 7: «Régler la dépense avec économie doit être son étude et sa philosophie…». Contentons-nous de ce qui est réalisable et réaliste…

En réponse à l’opposition crestoise, qui n’a de collectif que le nom mais n’est en réalité qu’une promesse politicienne, nous avons une question : est-ce possible d’y comprendre quelque chose ? Force est de constater que les décisions ne sont point collectives, mais prises par une minorité, de peur de voir émerger des points de vue divergents et du fait de la phobie constante de voir des «taupes» sortir de leurs rangs ou des fuites leur revenir en boomerang… Mais où est passée cette logique issue du «collectif» et de la «démocratie participative» ? Nous constatons seulement des prises de position toujours plus étonnantes les unes que les autres, résultat fâcheux de la diffusion des idées d’une minorité de personnes qui n’a de cesse d’écrire des tribunes plus belliqueuses les unes des autres, ne construisant rien, ne proposant rien si ce n’est des critiques et des solutions irréalistes, qui ne prennent pas en compte toutes les contraintes à respecter. Ils se sont emparés de toutes ces bonnes formules à la mode que sont «le collectif», la «démocratie participative», «l’engagement citoyen»…

Ce tropisme rédactionnel est problématique : il dévalorise les fondements même des sciences politiques. Malheureusement, ils ne savent pas ce qu’ils font : ces actes conduisent inéluctablement à jeter un funeste voile sur le sens même de ce qu’on nomme aujourd’hui «le collectif». Peut-être faudrait-il ajouter une nouvelle définition dans le Larousse pour pouvoir désigner ce qu’ils en ont fait? Nous espérons de tout coeur que le «peuple» va se réveiller pour chasser d’un revers de main cette poignée de personnes ou, devrait- on dire, personnages, ayant pris des rôles inventés de toute pièce pour prendre le pouvoir sur les personnes plus fragiles: confère le nouveau leader de l’opposition présenté sur le JT de TF1, la spécialiste invétérée de l’économie sociale et solidaire et les autres «fortes têtes» qui se comportent comme s’ils étaient les seuls capables d’avoir une opinion sur la «vie de la cité»…

Amis crestois, citoyens de ce monde, ne laissez pas les autres décider du destin de la cité à votre place. Votre vision compte : ensemble, construisons demain, «Crest-ons» notre avenir.

Le collectif à petons dans la ville

Tribune publiée dans Le Crestois du 25 février 2022

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